Iris… avant de partir.
Je suis celui qui tint Iris dans ses bras
Faut-il dire autre chose quand on peut dire cela ?
Rien n’existe en dehors qui définisse mieux
L’essence de mon être que ces mots merveilleux !
Je suis celui qui tint Iris dans ses bras
Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins,
Allaient à la rencontre de mes vaillantes mains
Encourageant ma fièvre, m’invitant à l’audace
Je suis celui qui tint Iris dans ses bras
Savez-vous le grain fin de sa peau soie de chine
Son cou adamantin et sa cuisse gracile
La cambrure de son dos se tendait sous mes doigts
Je suis celui qui tint Iris dans ses bras
La belle nue câline tout au-dessus de moi
Posait sur mon émoi ses yeux aigue-marine,
De douceur et d’amour, son regard qui devine
Je suis celui qui tint Iris dans ses bras
Son ventre satiné aux huiles capiteuses
Le petit val soyeux de sa gorge gracieuse
Sa croupe nue offerte, son sexe formidable
Je suis celui qui tint Iris dans ses bras
Le monde à cet instant de quelques centimètres
A dû bouger son axe pour jamais se remettre
Car je n’ai reconnu rien de ce qui peut être
Je suis celui qui tint Iris dans ses bras
Et la rue assourdie se tenait à distance
Une force souveraine me plaçait désormais
Au-dessus, à côté, fort d’un sixième sens
Je suis celui qui tint Iris dans ses bras
L’inédite élection de mes mains par les siennes
L’étreinte voluptueuse à l’abri des persiennes
M’ont fait sortir de moi, m’ont fait plus grand que moi
Au-revoir ma belle…