Iris, restez encore un moment…
Iris, vous êtes la belle âme intacte, le diamant préservé, l’aigue-marine de vos yeux bleu de mer qui se recharge au soleil.
Votre présence est vigueur et je l’ai bien senti aujourd’hui que je venais à vous affaibli : vous êtes un être solaire dont le parage vivifie si ce n’est qu’il embrase. Vos cheveux ont changé leur façon pour mieux souligner votre parenté avec lui. Vous êtes la splendeur qui adoucit ma peine.
La raison qui s’efforce ne peut rien contre un mal d’aimer mais vous ouvrez vos bras et je suis apaisé. Vous êtes la sublime consolante sans qui j’étais perdu.
Après mon départ, je vous imagine vêtue de quotidien, débarrassée de l’uniforme délicieux où je vous ai toujours connue, marchant dans une rue à ma rencontre…
Je vous invente dans une soirée où la dualité de votre signe vous fait soudain pugnace et véhémente, comme je ne vous connais pas.
Je vous transforme, dans un rêve, en une présence sans contour et pourtant, je sais que c’est vous cette présence amicale, forte et rassurante qui combat à mes côtés l’adversité du rêve…
Vous me faites léger, débarrassé de tout ce qui pèse et froisse le réel.
Iris, vous êtes la messagère de tous les dieux éternels et lorsque je reviens des enfers, c’est vous qui me purifiez avec des parfums, comme Héra autrefois.
Vous êtes prophétie et l’arc-en-ciel est la trace de votre pied lorsqu’en toute hâte vous descendez du ciel pour porter un message d’amour.
Votre gentillesse et votre beauté irisent mon coeur.
