Anna ou l’harmonie…
Anna je brûle… Souffrez que ce soit du désir de retrouver vos bras.
Je ne sais rien faire de ce feu interdit qui a pris au coeur de l’étreinte et qui l’emporte sur tout le reste.
Ce que l’esprit a de chair se rappelle à moi pour prendre tout l’espace : je ne pense plus qu’à vous, vous êtes toutes les femmes et rien ne me rappelle au vivant comme votre présence à côté.
Je suis pris au doux piège de votre tendresse et du feu calme de nos corps combustibles. L’ardent et le tendre, pour peu qu’ils s’apprivoisent en ce rare et précieux équilibre, incantent la prophétie d’une terre promise… une terre permise par la faveur de vos bras, par la grâce de vos caresses et par l’harmonie qui s’élabore, entre nous, au vibrant de l’étreinte. Cette terre de grand repos où s’apaise le tumulte des hommes et s’avère l’idéal : s’y côtoient en amis le désir et la plénitude, l’ardeur et le repos, l’éveil et l’abandon, le défi et la confiance, la soif et le ruisseau…
Anna, vous réconciliez les forces contraires en un magistère inédit et insaisissable.
Le temps a votre oreille et vous souffle le rythme qui permet l’harmonie, la révélation du mystère par la géomancie de vos caresses sur ma peau.
Quelle est cette langue singulière où je suis profane, que je balbutie depuis peu tandis que vos caresses volubiles tiennent leur discours d’éloquence, limpides et sures, élégantes et justes, si justes.
Il me faut boire les paroles des chairs éprises et revenir toujours là où jaillit le bonheur absolu, l’expérience intérieure, extase des corps mêlés et des âmes complices.
