A vous, Anna…
Au jardin de votre corps, dans l’or du soir qui tombe,
Au miel de vos mains, vos flambeaux et vos armes,
A votre col de neige, à sa candeur coupable
Au carmin de vos lèvres qui foudroient la pénombre
A la saveur des fruits qu’on dévore pleine bouche
Au total abandon, à la subtile entente
Où j’ai laissé vos yeux tant parler à mes yeux
Dialecte sans grammaire, langage sans paroles
Murmurés par la mer à la beauté des nuits.
J’ai goûté votre peau, comme un vin de vigueur
Aux parfums de cannelle, à la soie de ton sein.
A l’étreinte des mains qui assemble nos coeurs
A ce fol idéal en un instant venu
A vous, Anna, qui m’avez bouleversé.